Et si… au final… la sécurité des citoyens était atteinte?

On assiste depuis quelques mois à l’accélération du désengagement de l’Etat vis-à-vis du contrôle des installations polluantes. En effet, élargissement du régime de déclaration, généralisation du régime d’enregistrement, entrée de celui-ci dans celui du Silence vaut accord… tout milite pour une libéralisation de ces activités polluantes. Les entreprises seront de moins en moins obligées vis-à-vis de la participation du public, les instances de concertation voient leur rôle s’amoindrir et l’évaluation environnementale est en cours de réduction.

France Nature Environnement n’est ni contre la célérité ni contre la croissance ni contre la simplification mais pas au détriment de l’information et de la participation du public et jamais au risque de mettre en péril la sécurité des riverains des installations industrielles. Nous attirons aussi l’attention sur le décalage entre le discours du gouvernement qui mènent des actions en faveur de l’environnement mais des actions très faibles au regard de la libéralisation de l’encadrement des entreprises. Les avancées réalisées depuis l’accident AZF de Toulouse ne peuvent pas être gommées ainsi au profit d’un retour vers une industrie toute puissante, une industrie du passé.

Que l’on soit représentant d’association, avocat, journaliste ou simple citoyen, sans accès à l’information … on ne peut plus faire entendre sa voix …adieu la participation. Les conséquences peuvent être graves en ce qui concerne la sécurité des sites pour laquelle l’information des riverains est un maillon essentiel.

Ginette VASTEL, Co-pilote du réseau industrie de France-Nature Environnement